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Embarquement en Equateur
18 juin 2007

Cuenca, dimanche 17 juin 2007

Jours de pluie

   En redescendant du Cotopaxi, nous avons un peu de mal à retrouver la terre ferme. D'abord parce que nous sommes fatigués : nous nous sommes quand même levés à minuit ! Et puis surtout, cela faisait longtemps que nous avions décidé de tenter l'ascension d'un sommet équatorien et déjà plusieurs semaines que nous avions jeté notre dévolu sur le Cotopaxi. Cela faisait donc un moment que nous avions cet objectif en ligne de mire et nous ressentons comme une impression de vide dans le taxi qui nous ramène à notre hôtel.

   Nous passons le reste de la journée du 13 juin à nous reposer et le 14 au matin, nous partons pour Baños un peu plus au sud.

carte_trajet_vers_banos

   C'est une petite ville thermale réputée pour ses bains d'eau chaude et son environnement propice à de multiples activités de plein air : VTT, rafting, balades à cheval... Voilà qui devrait nous permettre de nous reposer un peu et de nous distraire. Nous avons un peu de mal à abandonner la haute montagne qui nous occupait depuis un certain temps mais la météo n'étant pas propice, il faut bien passer à autre chose.

   Malheureusement à Baños, il pleut à verse. Les montagnes autour ont pourtant l'air jolies mais elles disparaissent presque entièrement derrière d'épais nuages.

11_banos_002

   La ville est située sur les pentes du volcan Tungurahua qui a récemment énormément augmenté son activité sismique. Admirer le cratère cracher cendre, vapeur et fumée fait partie des spectacles de Baños mais il exige que le haut du volcan soit dégagé des nuages, ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui. Nous pouvons toutefois nous rendre compte des dégâts occasionnés par le volcan en observant les fissures et les glissements de terrain survenus aux environs, notamment sur les routes. La DDE locale va avoir du boulot pour tout remettre en état !

   Nous profitons donc de l'après-midi pour nous offrir sans remords une énorme sieste (enfin, surtout Florence...). Nous en émergeons pour aller dîner. Depuis plusieurs jours, nous n'avons mangé que dans des refuges ou à notre hôtel-camp de base dont le restaurant laissait un peu à désirer. Nous apprécions donc de retrouver un peu de variété culinaire.

   Le lendemain, avant même de sortir du lit, le fracas des gouttes contre la fenêtre donne le ton de la journée : il pleut, il mouille, c'est la fête à la grenouille. C'est un peu moins notre fête : sous la pluie, Baños perd une grande partie de ses intérêts. Nous passerons donc la journée à flâner dans la ville en effectuant de nombreuses pauses pour manger, boire un chocolat chaud, re-manger, acheter des caramels (une des spécialités de la ville qui ne nécessite pas de soleil !), se demander dans quel restaurant on va dîner le soir ...

   Nous profitons quand même des bains en nous rendant à la " Piscina de la Virgen ". Le site se compose de plusieurs bassins d'eau chaude (quoique sous la pluie, on y ajouterait bien quelques degrés !) et semble être le rendez-vous de toute la population des alentours. Des cars entiers déversent des flots de visiteurs devant l'entrée. Comme les bassins ne sont pas immenses, l'espace vital de chaque baigneur s'en trouve singulièrement diminué...

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   Du coup, le lieu vaut surtout pour le spectacle des familles " indigenas " venues se baigner, pour celui des enfants ravis de patauger et qui éclaboussent copieusement les autres baigneurs qui s'en trouvent parfois un peu moins ravis...

   Même si nous n'avons pas grand-chose de mieux à faire, la piscine ne donne pas vraiment envie de s'attarder alors nous repartons dans la ville. A la sortie du bain, nous ne sommes pas les seuls à loucher sur les friandises !

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   Comme nous sommes déjà équipés en caramels, nous allons plutôt boire un verre, acheter des cartes postales (tiens, un truc intelligent...) et décider que finalement, on mangera italien ce soir !

   Samedi 16, nous quittons Baños sous un ciel menaçant pour nous rendre à Riobamba en poursuivant notre route vers le sud. Bon, là il n'y a vraiment aucune activité touristique à part escalader le Chimborazo (6310 mètres) mais il est curieusement dans les nuages et acheter des billets de train pour "La Nariz del Diablo" c'est-à-dire le Nez du Diable.

   Il s'agit d'un des rares tronçons encore en activité de l'ancienne ligne de chemin de fer qui reliait les deux plus importantes villes du pays, Quito et Guayaquil. Construite au début du 20ème siècle, la voie ferrée buta près de Riobamba sur une pente abrupte de roche dure. Une impressionnante série d'épingles à cheveux, de ponts, d'avancées et de reculs taillés dans le roc permirent au train de franchir un dénivelé de près de 1000 mètres pour relier Alausi et Sibambe, deux villes pourtant toutes proches.

   Aujourd'hui, la ligne de chemin de fer n'est plus exploitée mais le fameux tronçon, surnommé le Nez du Diable a été restauré pour permettre aux touristes d'emprunter cette descente vertigineuse.

   Le train est utilisé trois jours par semaine mais les places ne sont pas nombreuses, nous avons la chance d'obtenir les deux derniers billets.

   Nous effectuons quand même un petit tour dans la ville, qui nous permet d'apprécier le spectacle de la vie locale. Après le marché du samedi, tout le monde en voiture pour regagner les villages alentours !

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      Nous nous levons à 5h le dimanche matin pour prendre place à bord de notre wagon. Bon, en fait c'est plus un bus sur rails mais ça n'est pas bien grave.

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   La fameuse descente est effectivement impressionnante, on ne peut qu'admirer le travail de construction qui a permis le franchissement de l'énorme roc. Et puis c'est amusant de voir le train s'avancer jusqu'au bout des rails, parfois à la limite du vide pour reculer et prendre un autre aiguillage qui permet de poursuivre la descente. Mais il faut quand même veiller à ne pas aller trop loin !

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   Là encore, au-delà des beaux panoramas, ce tour en train nous aura permis de traverser de petits villages et de surprendre quelques bouilles intéressantes.

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